La France est-elle encore une démocratie?
Le constat est indiscutable: la France n’est plus un Etat de droits. La France n’est plus une démocratie. La Nation est en péril. Comment nier ces évidences?
Cet état des lieux repose sur trois constatations implacables:
La république n’est plus souveraine
La république se décompose ainsi: le peuple socialisé et les laissés pour compte.
La souveraineté du peuple, dont la rue est le mode d’expression le plus légitime et le plus fiable, n’est plus respectée. En refusant de retirer le projet de loi, c’est la volonté de la Nation qui est bafouée. N’est-ce pas la définition même de l’absence de démocratie?
A travers les casseurs, ce sont tous les exclus et les laissés pour compte qui s’expriment: les africains victimes du racisme, les jeunes envers lesquels la société manquent de respect, les pauvres victimes de l’ultra libéralisme sauvage. Leurs destructions ne sont pas seulement un appel à l’aide et un refus catégorique de la précarité induite par le CPE. Elles manifestent également un désir de changement: cette société injuste, ils n’en veulent plus. Détruisons ses symboles visibles et rebâtissons à la place des lieux de vie colorés ouverts à l'autre! Ces victimes du système ont tous en tête l'économiste Joseph Schumpeter et son concept de destruction créatrice.
Les bien-pensants s’offusqueront sans doute que l’on casse. Mais les exclus ont-ils à leur disposition un autre mode d’expression pour dire non au CPE? De par son autisme, le gouvernement ne justifie t’il pas les actions violentes? La révolution française, la commune et la résistance au nazisme se sont-elles déroulées sans heurts?
Rappelons par ailleurs que le premier ministre n’a jamais été élu, pas même à une élection locale et que le Président de la Ripoublic n’a quant à lui pas gagné la dernière élection présidentielle. Cette dernière ne s’est pas conclue par la victoire de Chirac, non, les gens n’ont pas voté pour lui mais contre la bête immonde Lepen. Cette victoire fut celle des valeurs de justice sociale, de métissage citoyen et de refus de l’ultralibéralisme sauvage xénophobe. Pourquoi donc Chirac a aujourd’hui le pouvoir entre ses mains sales?
Refus catégorique du dialogue
En démocratie, le vote d'un projet de loi doit être le fruit du dialogue avec des syndicats dont la légitimité est indiscutable car ils sont la voix de tous les travailleurs et de tous les chômeurs. Les syndicats demandent préalablement au début des discutions avec le gouvernement le retrait du CPE. C’est un minimum! Pourquoi le gouvernement refuse? Si le CPE est une bonne chose, nul doute que les syndicats, mesurés, citoyens et agissant pour le bien de tous, l’établiront et demanderont son instauration. Par simple pragmatisme. Mais l’heure n’est pas au dialogue respectueux où gouvernement et syndicats parleraient d’égale à égale.
L’intransigeance du gouvernement UMP se manifeste également à l’encontre des représentants du peuple que sont les députés de l’Assemblé Nationale. Les lois sont passées en force, sans débat parlementaire, en refusant à l’opposition progressiste de s’exprimer, de contribuer au débat avec ses réflexions constructives.
Notons également que l'Assemblée Nationale est instrumentalisée par la droite: un groupuscule composé de quelques centaines d’hommes politiques de l’UMP utilisent le parlement pour imposer leurs volontés à 62 millions de personnes et faire passer des lois qui leur plaisent. Quelle négation de la démocratie! Quelle est cette conception de la gestion d’un état où le gouvernement décide? Il n'y a plus qu'une seule façon de voter démocratiquement: la lutte.
Culte de la force: ça passe et ça casse
Le peuple n’est pas content et le fait savoir? On envoie les CRS (et bientôt les chars?) passer à tabac les libres-penseurs et les syndicalistes. Je ne m’attarde pas là-dessus car je publierai sous peu un commentaire spécifique sur ces manquements graves aux droits de l'homme.
Les citoyens, dans la rue, exigent pacifiquement le retrait du CPE et préviennent: ils ne toléreront pas que la volonté populaire ne soit pas respectée. Si ce devait être le cas, les forces de l’ordre seraient considérées comme une armée d’oppression et d’occupation d’un pays aux mains des putschistes, les bâtiments publics deviendraient des symboles de ségrégation bourgeoise anti-populaire outils du formatage des esprits et les pro-CPE une troisième colonne, une milice réactionnaire. Le gouvernement est prévenu. C’est donc à lui et à lui seul de décider s'il y aura violence ou pas. En cas de troubles, le tribunal de l’histoire le jugera seul et unique responsable. La balle est dans son camp.
Ces 3 éléments (absence de souveraineté populaire, refus du dialogue, politique violente ultra répressive) sont caractéristiques d’un régime totalitaire. C’est bien là où la France en est.
Cet état des lieux repose sur trois constatations implacables:
La république n’est plus souveraine
La république se décompose ainsi: le peuple socialisé et les laissés pour compte.
La souveraineté du peuple, dont la rue est le mode d’expression le plus légitime et le plus fiable, n’est plus respectée. En refusant de retirer le projet de loi, c’est la volonté de la Nation qui est bafouée. N’est-ce pas la définition même de l’absence de démocratie?
A travers les casseurs, ce sont tous les exclus et les laissés pour compte qui s’expriment: les africains victimes du racisme, les jeunes envers lesquels la société manquent de respect, les pauvres victimes de l’ultra libéralisme sauvage. Leurs destructions ne sont pas seulement un appel à l’aide et un refus catégorique de la précarité induite par le CPE. Elles manifestent également un désir de changement: cette société injuste, ils n’en veulent plus. Détruisons ses symboles visibles et rebâtissons à la place des lieux de vie colorés ouverts à l'autre! Ces victimes du système ont tous en tête l'économiste Joseph Schumpeter et son concept de destruction créatrice.
Les bien-pensants s’offusqueront sans doute que l’on casse. Mais les exclus ont-ils à leur disposition un autre mode d’expression pour dire non au CPE? De par son autisme, le gouvernement ne justifie t’il pas les actions violentes? La révolution française, la commune et la résistance au nazisme se sont-elles déroulées sans heurts?
Rappelons par ailleurs que le premier ministre n’a jamais été élu, pas même à une élection locale et que le Président de la Ripoublic n’a quant à lui pas gagné la dernière élection présidentielle. Cette dernière ne s’est pas conclue par la victoire de Chirac, non, les gens n’ont pas voté pour lui mais contre la bête immonde Lepen. Cette victoire fut celle des valeurs de justice sociale, de métissage citoyen et de refus de l’ultralibéralisme sauvage xénophobe. Pourquoi donc Chirac a aujourd’hui le pouvoir entre ses mains sales?
Refus catégorique du dialogue
En démocratie, le vote d'un projet de loi doit être le fruit du dialogue avec des syndicats dont la légitimité est indiscutable car ils sont la voix de tous les travailleurs et de tous les chômeurs. Les syndicats demandent préalablement au début des discutions avec le gouvernement le retrait du CPE. C’est un minimum! Pourquoi le gouvernement refuse? Si le CPE est une bonne chose, nul doute que les syndicats, mesurés, citoyens et agissant pour le bien de tous, l’établiront et demanderont son instauration. Par simple pragmatisme. Mais l’heure n’est pas au dialogue respectueux où gouvernement et syndicats parleraient d’égale à égale.
L’intransigeance du gouvernement UMP se manifeste également à l’encontre des représentants du peuple que sont les députés de l’Assemblé Nationale. Les lois sont passées en force, sans débat parlementaire, en refusant à l’opposition progressiste de s’exprimer, de contribuer au débat avec ses réflexions constructives.
Notons également que l'Assemblée Nationale est instrumentalisée par la droite: un groupuscule composé de quelques centaines d’hommes politiques de l’UMP utilisent le parlement pour imposer leurs volontés à 62 millions de personnes et faire passer des lois qui leur plaisent. Quelle négation de la démocratie! Quelle est cette conception de la gestion d’un état où le gouvernement décide? Il n'y a plus qu'une seule façon de voter démocratiquement: la lutte.
Culte de la force: ça passe et ça casse
Le peuple n’est pas content et le fait savoir? On envoie les CRS (et bientôt les chars?) passer à tabac les libres-penseurs et les syndicalistes. Je ne m’attarde pas là-dessus car je publierai sous peu un commentaire spécifique sur ces manquements graves aux droits de l'homme.
Les citoyens, dans la rue, exigent pacifiquement le retrait du CPE et préviennent: ils ne toléreront pas que la volonté populaire ne soit pas respectée. Si ce devait être le cas, les forces de l’ordre seraient considérées comme une armée d’oppression et d’occupation d’un pays aux mains des putschistes, les bâtiments publics deviendraient des symboles de ségrégation bourgeoise anti-populaire outils du formatage des esprits et les pro-CPE une troisième colonne, une milice réactionnaire. Le gouvernement est prévenu. C’est donc à lui et à lui seul de décider s'il y aura violence ou pas. En cas de troubles, le tribunal de l’histoire le jugera seul et unique responsable. La balle est dans son camp.
Ces 3 éléments (absence de souveraineté populaire, refus du dialogue, politique violente ultra répressive) sont caractéristiques d’un régime totalitaire. C’est bien là où la France en est.